Une menace qui dépasse les cas individuels
Chaque année, plus de 200 000 Français sont victimes d’usurpation d’identité. Ce chiffre, en constante augmentation, ne reflète plus seulement une série d’incidents isolés. Il révèle une faille systémique qui touche les fondements de notre économie numérique.
Dans une tribune publiée sur Le Journal du Net, Etienne Vazzoleretto, Directeur Marketing de Luminess, alerte sur les conséquences invisibles mais profondes de cette menace : érosion de la confiance, fragilisation des services publics, vulnérabilité des entreprises.
Des processus de masse désormais ciblés
L’usurpation d’identité ne se limite plus à des cartes bancaires piratées ou des prêts frauduleux. Elle infiltre des mécanismes à grande échelle :
- Ouverture de comptes bancaires ;
- Demandes d’aides sociales ;
- Remboursements de frais de santé ;
- Dépôts de brevets.
Chaque brèche entraîne des coûts cachés pour les institutions : litiges, pertes d’exploitation, surcharge administrative. En 2024, la CNIL a enregistré plus de 5 600 violations de données personnelles, soit une hausse de 20% en un an.
Un risque économique et stratégique majeur
Le coût estimé de l’usurpation d’identité en France se situe entre 1 et 3,4 milliards d’euros sur quatre ans. Mais au-delà des chiffres, c’est la confiance numérique qui vacille. Et avec elle, la compétitivité des entreprises, la stabilité des services publics, et la capacité d’innovation du pays.
Vers une riposte européenne coordonnée
La tribune appelle à dépasser les approches fragmentées. Elle propose une stratégie collective articulée autour de plusieurs leviers :
- Renforcement des standards d’authentification ;
- Mutualisation des informations sur les fraudes ;
- Sensibilisation massive des usagers ;
- Déploiement du portefeuille européen d’identité numérique (eIDAS2).
Mais surtout, elle insiste sur la nécessité d’un modèle de co-investissement entre acteurs publics, privés et technologiques, pour bâtir un écosystème de confiance souverain.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire la tribune en entier sur Journal Du Net